mercredi 8 janvier 2014

Visite au Guatemala / Visita a Guatemala

La chaîne de télévision publique française France 5 a présenté vendredi 27 décembre 2013 le documentaire "Au pays des Mayas" du réalisateur Frédéric Hissbach, dans la série "Visa pour l'aventure". Cette émission, le résultat de 6 semaines de tournage, était consacrée au Guatemala


Nous commençons par un site archéologique passionnant. L'équipe part de Flores, dans la poussière de la saison sèche, pour une expédition d'une semaine à La Corona. L'archéologue en charge du site, Marcello Canuto, guide les journalistes par un puits et des tunnels à 40° au coeur du palais royal, où l'on vient de mettre au jour la salle du trône. Il montre avec émotion cette banquette, d'où le roi donnait ses audiences, et qui assure la destination du monument.

Le roi / El rey K'inich Yook de La Corona (Sak Nikte')
Panel 1, La Corona, Guatemala, Museo Nacional de Arqueología y Etnología
Ici à l'exposition Maya de l'aube au crépuscule
Aquí en la exposición Maya del amanecer al anochecer
(Paris, Musée du Quai Branly, 2011)
Photo / Foto N. Genaille

L'équipe de journalistes a aussi la chance de participer à deux découvertes, deux offrandes qui paraissent modestes au premier abord, mais qui sont en fait très intéressantes et belles. La première est un pot à cacao surmonté d'une assiette. L'assiette (qui n'a qu'un cassure nette) ne paie pas de mine, car elle est couverte de poussière. Mais, lavée sous nos yeux, elle révèle le motif exceptionnel d'un personnage nu (un captif ?), et une superbe bordure de glyphes. Il faudra attendre le déchiffrage du texte dont les images sont envoyées à New York pour en savoir plus. L'assiette comporte un autre détail intéressant: un trou en son centre atteste qu'elle a été magiquement "tuée" (sacrifiée) avant d'être déposée en offrande.

La deuxième offrande est un vase rempli de terre. Cette terre est recueillie à des fins d'analyse. Mais le vase révèle, enfoui dans la terre, un pendentif en jade de bonne taille, figurant un masque. Le journaliste qui assiste à la découverte, et Jocelyn, la jeune archéologue qui en est l'auteur, sont très émus.

De là, nous allons faire une visite rapide de Tikal, le plus grand site maya du Guatemala, sous la conduite d'Elda, guide à Tikal depuis 12 ans: elle parle un français impeccable. Le plus émouvant de la visite est le groupe de Mayas qui sont en train d'accomplir une cérémonie dans le site: leur rivière est polluée par une exploitation minière, et ils viennent demander de l'aide à leurs ancêtres.

De là, nous allons à Chajul chez les Mayas Ixil, sous la conduite du guide et traducteur Felipe. Dans un village voisin, des anthropologues fouillent un cimetière clandestin du temps de la Guerre Civile pour le compte d'une ONG, en accord avec le Ministère de la Justice. Une dame Ixil, Maria, espère ainsi retrouver le corps de sa nièce et l'enterrer selon les rites, pour qu'elle repose en paix.

À Guatemala City, l'équipe reste deux semaines au Laboratoire d'anthropologie légiste et au Laboratoire génétique. Les recherches, entièrement financées par l'étranger, permettent aux familles des victimes du génocide de cette période tragique de l'histoire récente du Guatemala de porter leur drame en justice.

Les deux derniers sujets du reportage concernent le cadre naturel, et d'abord les volcans. L'alerte volcanique est passée au niveau jaune, et les journalistes, après avoir filmé d'hélicoptère le Volcan de Fuego (photo dans le texte espagnol), vont explorer à pied le Pacaya et le Santiaguito avec Gustavo, de l'Institut de Vulcanologie, qui doit évaluer le niveau d'alerte. L'expédition se termine par une visite de Palmar, village anéanti par une éruption.

Le sujet final nous emmène dans la Biosphère maya. Nous voyons Melvin Mérida, vétérinaire de la World Life Conservation Society examiner un bébé ara rouge, d'une espèce en danger. Puis nous visitons Arcas, centre de réhabilitation de la faune victime du trafic illégal: la dernière image est la libération d'un petit fourmilier qui recouvre la liberté et grimpe au premier arbre qu'il rencontre…

Un beau reportage sur les richesses du Guatemala, les souffrances que son peuple a endurées, et sa lutte de tous les instants pour retrouver la paix et maintenir un équilibre naturel nécessaire.

xxx

La televisión publica francesa France5TV presentó el viernes 27 de diciembre un documental titulado "En el país de los mayas" del realizador Frédéric Hissbach, en el programa "Visado para aventura". Este documental, resultado de seis semanas de rodaje, estuvo dedicado a Guatemala.

Empezamos por un sitio arqueológico apasionante. Desde Flores, en el polvo de la temporada seca, el equipo se va una semana a La Corona (Sak Nikte'). El arqueólogo Marcello Canuto guia a los periodistas por un pozo y por túneles que registran 40° de temperatura, en el centro del palacio real, donde se acaba de descubrir la sala del trono. Muestra con emoción esta banqueta, en donde el rey daba sus audiencias (foto de una inscripción de la Corona con la figura del rey en el texto francés).

El equipo tiene también la suerte de participar en dos descubrimientos, dos ofrendas que parecen modestas sin embargo muy interesantes y bonitas. La primera es un vaso a cacao coronado con un plato. El plato (roto sólo en un punto) parece ordinario, pues está cubierto de polvo. Sin embargo, lavado ante nuestros ojos revela el motivo excepcional de un personaje desnudo (un cautivo ?) y un borde de glifos. Para saber más tendremos que esperar la lectura del texto, cuyas fotografías fueron enviadas a Nueva York. El plato tiene también otro detalle interesante: un agujero en el centro muestra que fue "matado" (sacrificado) mágicamente antes de ser ofrecido.

La segunda ofrenda es un vaso lleno de tierra. Esta tierra fue recogida para su análisis. Sin embargo, en la tierra hay un colgante de jade de buen tamaño que representa una máscara. El periodista que asiste al descubrimiento, y Jocelyn, la joven arqueóloga, están muy emocionados…

Vamos después rápidamente a Tikal, el mayor sitio de Guatemala, conducidos por Elda, una guía que trabaja en Tikal desde 12 años y habla francés perfectamente. Lo más emocionante ahí es un grupo de mayas realizando una ceremonia ritual en el sitio: su río está contaminado por una explotación minera, y piden ayuda a sus ancestros.

Desde Tikal, vamos a Chajul, entre los Ixiles, conducidos por el guía y traductor Felipe. En un pueblo vecino, antropólogos hacen excavaciones para una ONG en un cementerio clandestino del tiempo de la Guerra Civil, de acuerdo con el Ministerio de Justicia. Una abuela ixil, Maria, espera encontrar el cuerpo de su sobrina, para enterrarla ritualmente y que su alma descanse en paz.

En la Ciudad de Guatemala, el equipo permanece durante dos semanas en el Laboratorio de antropología legista y el Laboratorio genético. Ahí, las investigaciones, totalmente financiadas por países extranjeros, permiten que las familias de las víctimas del genocidio de ese trágico periodo de la historia guatemalteca lleven su drama a la justicia.

Los dos últimos temas del reportaje tratan del ambiente natural, y el primero de los volcanes. La alerta acaba de pasar al nivel amarillo, y los periodistas, después de filmar el volcán de Fuego desde un helicóptero, van a explorar a pie el Pacaya y el Santiaguito con Gustavo, del Instituto de Vulcanología, que debe evaluar el nivel de alerta. La expedición se termina con una visita a Palmar, un pueblo aniquilado por una erupción.


El volcán de Fuego durante la erupción de 2007
Le volcan de Fuego lors de l'éruption de 2007
(foto / photo photovolcanica.com)

El tema final está en la Biosfera maya. Vemos a Melvin Mérida, veterinario para la Wild Life Conservation Society, examinando un pequeño guacamayo macao, una especie en peligro de extinción. Entonces visitamos Arcas, un centro de rehabilitación de los animales víctimas del tráfico ilegal. La última imagen es la liberación de un pequeño oso hormiguero que recupera su libertad y trepa al primer árbol que encuentra.

Un bonito reportaje sobre las riquezas de Guatemala, los sufrimientos de su pueblo y su lucha para volver a encontrar la paz y para mantener un necesario equilibrio de la naturaleza.






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