El cuento maya del hijo del rey y el
armadillo por Roberta Ek Chablé :vean mi comentario español después del
francés.
Il y a peu, à mon cours de maya, nous avons lu le conte du fils cadet du roi avec le tatou (Chan j-t'up yéetel weech).
Le début du conte peut paraître familier à des lecteurs européens: il est temps de marier les trois fils du roi. Pour cela, le roi envoie des flèches dans trois directions différentes: où tombe une flèche, il y a une épouse pour l'un des princes. C'est ainsi que commence le conte de la Princesse Grenouille, recueilli en Russie par Afanassiev. Nous avions déjà rencontré ce conte à propos de Marie la Grenouille, xMaria Muuch. Ici, nous somme en terre maya, puisque la troisième flèche tombe devant la porte de la maison d'un tatou! Le jeune prince (J-t'up) emporte avec lui le petit animal, mais, chassé par son père pour n'être pas revenu avec une princesse, il va chercher fortune (avec le tatou) dans un autre pays.
Il devient le serviteur du roi de ce pays. Bientôt il se rend compte qu'une jolie jeune femme chante dans sa maison en préparant les tortillas. Et la carapace du tatou est vide... J-t'up la brise.
Ici commence la deuxième partie du conte, celle qui a le n° 465 dans la classification ATU (classification des contes du monde par Aarne-Thompson-Uther). Le roi patron de J-t'up donne une fête. Le père de J-t'up vient à la fête. En arrivant, il voit la princesse tatou à la porte de sa maison, et veut l'épouser. La princesse lui explique que c'est impossible parce qu'elle est l'épouse de son fils. Le père va voir le roi, et lui suggère de soumettre J-t'up à trois épreuves successives. S'il ne les réussit pas, il sera décapité.
J-t'up réussit les deux premières épreuves avec l'aide de sa femme. Il s'agit, pour la première, de faire se lever et se coucher le soleil à volonté, grâce à l'un de ses cheveux; pour la deuxième, de planter une vigne et de récolter ses fruits le même jour, grâce à sa boucle d'oreille. Le schéma est européen, certes: mais il est aussi maya, puisque ce type d'épreuves a déjà été proposé au Devin par le Roi d'Uxmal.
La troisième épreuve est réussie avec l'aide du frère de la princesse, parce qu'elle nécessite une carapace de tatou intacte. Il s'agit de faire une poupée de terre, et de lui donner vie. C'est clair, nous sommes dans le monde maya: cette figurine est un alux! Il doit jouer aux cartes, danser et manger en même temps. Et le roi, dans son orgueil, lui lance un défi: "Si tu me fais faire banqueroute tu me manges, sinon, je coupe la tête de J-t'up". Et le petit être de terre dévora avec allégresse les deux rois, comme un ogre justicier...
Comme nous l'avons déjà vu dans d'autres contes, le monde maya est bien présent, au milieu de nombreux schémas d'origine européenne, et ce mélange est très savoureux.
Hace poco, en mi clase de maya,
leímos el cuento del hijo más joven del rey y el armadillo (Chan j-t’up yéetel
weech).
El inicio del cuento puede
parecer familiar a lectores europeos : es tiempo de casar a los tres hijos del
rey. Por eso, el rey dispara flechas en tres direcciones diferentes: donde cae
una flecha hay una mujer para un príncipe. Así comienza el cuento de la
Princesa Rana, recogido en Rusia por Afanassiev. Ya habíamos encontrado ese
cuento a propósito de María la Sapita, xMaría Muuch. Aquí, estamos en la tierra
maya pues la tercera flecha cae a la puerta de la casa de ¡un armadillo! El joven
príncipe (J-t’up) lleva consigo al animalito, pero expulsado por su padre por
no volver con una princesa, se va (con el armadillo) en otro país.
Se vuelve el sirviente del rey
de ese país. Pronto se da cuenta de que una hermosa mujer canta en su casa
preparando las tortillas. Y el caparazón del armadillo está vacío… J-t’up lo
rompe.
Aquí empieza la segunda parte
del cuento, la que tiene el n° 465 en la clasificación ATU (clasificación de
los cuentos del mundo por Aarne-Thompson-Uther). El rey patrón de J-t’up da una
fiesta. Viene a la fiesta el padre de J-t’up. El padre ve a la princesa
armadillo a la puerta de su casa, y quiere casarse con ella. La princesa le
explica que no se puede porque es la esposa de su hijo. El padre va a ver al
rey, y le sugiere someter a tres pruebas al J-t’up. Si no las aprueba será
decapitado.
J-t’up logra realizar las dos
primeras pruebas con ayuda de su esposa. Se trata, la primera, de hacer salir y
ponerse el Sol a voluntad, gracias a uno de sus cabellos; la segunda, de
plantar una uva y cosechar sus frutos el mismo día, gracias a su arete. El
esquema es europeo, cierto: pero también maya, pues ese tipo de pruebas ya ha
sido puesto al Adivino por el Rey de Uxmal.
La tercera prueba se hace con la
ayuda del hermano de la princesa, porque necesita un caparazón de armadillo
intacto. Se trata de hacer un muñeco de barro, y darle vida. Claro, estamos en
el mundo maya: ese muñeco es ¡un alux! Debe jugar a las cartas, bailar y comer
al mismo tiempo. Y el rey, en su orgullo, le hace un desafío: “Si me dejas en
bancarrota me comes, y si no le corto la cabeza de J-t’up”. Y el pequeño ser de
barro se comió con alegría a los dos reyes, como un ogro justiciero…
Como ya lo encontramos, el mundo
maya transcurre entre muchos esquemas de origen europeo, y esa mezcla es muy
sabrosa.
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