lundi 2 mars 2015

Le Temps chez les Mayas: un beau Colloque! El Tiempo entre los Mayas: ¡qué buen coloquio!


L'entrée du Musée
La entrada del Museo
(photo N. Genaille)

"Mesures et textures du Temps chez les Mayas. Le dit, l'écrit, le vécu."
Tel était le titre alléchant du colloque international qui s'est tenu au Musée du Quai Branly à l'ouverture de l'exposition Mayas. Révélation d'un temps sans fin au début d'octobre 2014.
J'étais à Paris: je ne pouvais imaginer ne pas y assister. Et mon ami El Chilam Balam m'a fait l'honneur de me proposer d'être son envoyée spéciale à l'événement: double joie, et responsabilité certaine... J'ai donc suivi d'autant plus attentivement le colloque, et trois articles ont paru au Yucatán. Mais je voudrais vous donner ici un bilan de ces journées intenses riches de réflexions et de points de vue nouveaux sur ce sujet fondamental, le Temps chez les Mayas.



Les élites gouvernantes
Los reyes mayas
(photo N. Genaille)

Des deux conférences inaugurales, mercredi 8 octobre au matin, c'est la magistrale synthèse de Mercedes De La Garza (UNAM), commissaire de l'exposition, que je retiendrai ici: la trame des temps, l'entrelacs des diverses idées de l'espace-temps dans la pensée maya, une conception du temps en spirale plutôt qu'exactement cyclique.
L'après-midi était consacrée aux représentations du temps. Erik Velázquez (UNAM) a présenté la composition iconographique des temps, passé et mythe à gauche de l'image, présent à droite. Rogelio Valencia Rivera a commenté les animaux qui symbolisent les périodes de temps dans le Compte Long, la datation caractéristique des inscriptions mayas, qui montre l'omniprésence du Temps dans les textes classiques. La dernière conférence de la soirée, par Olivier Le Guen (CIESAS), qui traitait d'une langue des signes spécifiquement yucatèque, m'a fort intéressée aussi.

Le jeudi 9 octobre, la matinée était consacrée aux formes et processus mémoriels. L'équipe de Paris I avec Dominique Michelet a évoqué les temporalités funéraires, tandis que Mario Umberto Ruz Sosa (UNAM) évoquait la permanence du calendrier maya dans les textes coloniaux. Trois autres exposés parlaient du Guatemala et du Chiapas. Le sujet de l'après-midi était les stratégies et manipulations. La conférence la plus marquante était celle de l'équipe de Paris I avec Charlotte Arnauld intitulée "la fin dure longtemps", pour mieux marquer qu'il n'y a pas vraiment de fin chez les Mayas, contrairement à ce que l'on pense trop souvent.

La matinée du vendredi 10 portait sur le temps vécu, quotidien et rituel. Je me suis particulièrement intéressée à l'exposé de Valentina Vapnarsky sur les expressions du futur dans la langue maya du Yucatán, celle que j'apprends actuellement. J'attendais aussi avec le plus vif intérêt le texte d'Ella Quintal sur les vents et les temps, mais elle n'a pas pu venir. Pierre Gorza de Turin a replacé pour finir les Mayas dans le temps actuel des communications par ordinateur dont mes amis mayas font justement un si excellent usage. L'après-midi était une conclusion sur le défi de la pluralité temporelle.

Ceci n'est qu'un bref aperçu de trois journées passionnantes de bout en bout, où l'on a pu écouter vingt conférences. Pour avoir une vue plus détaillée, reportez-vous à mes trois articles en espagnol sur le site d'El Chilam Balam, respectivement:

"À l'exposition de Paris, les glyphes mayas attirent même les non-spécialistes", annonce générale du colloque et présentation d'une conférence préalable, sur un nouveau cycle calendaire de 63 jours, faite au salon de lecture du Quai Branly la veille de l'événement  tout comme la conférence sur la maison maya s'y est tenue le lendemain,

"Un regard sur le temps des Mayas à Paris" , portant sur la première journée du colloque,

"Il n'y a jamais eu une débâcle de la culture maya", portant sur les deux derniers jours.

J'ai pu lire le mois dernier avec grand intérêt une revue que j'avais achetée à la librairie de l'exposition (qui vendait La Femme sans tête de José Natividad Ic Xec dans ma traduction française). Le thème de cette revue mexicaine (Artes de México, n° 107, 2012), dont le texte est bilingue, espagnol-anglais, est aussi le Temps, "l'Art du Temps maya". J'y ai retrouvé Mario Humberto Ruz, tant sur les textes d'époque coloniale que sur les cimetières qu'il a évoqués au Quai Branly à propos de la maison maya. J'y ai rencontré des notions pour moi familières, comme le Compte long, le monument de Tortuguero et son allusion à 2012, ou encore la divination au Guatemala à l'aide de cristaux et de graines. J'ai enrichi mes connaissances sur les livres de Chilam Balam. D'une manière générale, c'était un complément bienvenu au colloque, et la revue, qui m'a située de nouveau au fil du temps maya, m'a incitée fortement à ne plus tarder pour écrire l'article que vous lisez aujourd'hui.

xxx

Le coeur des cités
El corazón de las ciudades
(photo N. Genaille)

"Medidas y Texturas del Tiempo entre los Mayas. El dicho, el escrito, el vivido."
Así fue el titulo tentador del coloquio internacional que se realizó en el Museo del Quai Branly en el marco de la exposición Mayas. Revelación de un tiempo sin fin al inicio de octubre de 2014.

Estaba en Paris, y claro quería asistir. Y mi amigo El Chilam Balam me hizo el honor de pedirme ser su enviada especial para el evento: dobla alegria, verdadera responsabilidad... Entonces estuve muy atenta durante el coloquio, y tres artículos míos salieron a la luz en Yucatán. Sin embargo quiero darles aquí un balance de esos días intensos y muy ricos en reflecciones y vistas nuevas sobre ese tema fundamental, el Tiempo entre los mayas.

Un prisonnier
Un cautivo
(photo N. Genaille)

De las dos conferencias inaugurales, el miércoles 8 de octubre en la mañana, pondre de relieve la síntesis magistral de Mercedes De La Garza (UNAM), comisaría de la exposición: la trama de los tiempos, el lazo de las varias ideas sobre el espacio tiempo en el pensamiento de los mayas, una concepción del tiempo en espiral más que cíclico.

La tarde fue consagrada a las representaciones del tiempoErik Velázquez (UNAM) presentó la composición iconográfica de los tiempos, pasado y mito a la izquierda del imagen, presento a la derecha. Rogelio Valencia Rivera comentó los animales simbolizando los periodos de tiempo en la Cuenta Larga, la fecha que caracteriza las inscripciones mayas y que muestra un Tiempo omnipresente en los textos clásicos. La ultima ponencia, por Olivier Le Guen (CIESAS), trataba de una lengua de señas especifica a los mayas de Yucatán: eso me interesó mucho.

En el jueves 9 de octubre, la mañana fu consagrada a las formas y procesos memoriosos. El equipo de la Universidad de París I con Dominique Michelet evocó las temporales funerarias, mientras que Mario Umberto Ruz Sosa (UNAM) presentó la permanencia del calendario maya después de la Conquista. Tres otras ponencias hablaron de Guatemala y del Chiapas. El tema de la tarde fue las estrategias y manipulaciones. La ponencia mas notable fue la del equipo de París I con Charlotte Arnauld titulada "el fin dura largo tiempo", para decir mejor que no hubo fin entre los mayas, al contrario de lo que piensa mucha gente.

La mañana del viernes 10 trataba del tiempo vivido, cotidiano y ritual. Me interesó especialmente la ponencia de Valentina Vapnarsky sobre las expresiones del futuro en la lengua maya de Yucatán, la que estoy aprendiendo ahora... Esperaba con interés el texto de Ella Quintal sobre los vientos y los tiempos, pero no pudo venir a París. Al fin, Pierre Gorza de Turin presentó los mayas en el tiempo actual de la comunicación por computadora, la que mis amigos mayas usan con tanto éxito. La tarde fue una conclusión general sobre el reto de la pluralidad de los tiempos.

Esto texto sólo da una breve idea de tres días muy apasionantes, en donde se pudieron escuchar veinte ponencias. Para más detalles, lean mis tres artículos en el sitio de El Chilam Balam, o sea:

"En la exposición de París, los glifos mayas atraen incluso a no especializados", que anuncia el coloquio y presenta una ponencia anterior sobre un nuevo ciclo calendárico de 63 días, ponencia que se hizo en la Sala de Lectura del Quai Branly, el dia antes del evento, así como fue hecha ahí la ponencia sobre la casa maya después del coloquio,

-  "Una mirada al tiempo de los mayas en París" sobre el primer día del coloquio,

-  "Nunca hubo una debacle de la cultura maya" sobre los dos últimos días.

Durante el mes pasado, pude leer con gran interés una revista que había comprado en la librería de la exposición (que vendió también La mujer sin cabeza de José Natividad Ic Xec en mi traducción al francés). El tema de esta revista (Artes de México n° 107, 2012) es "El Arte en el Tiempo maya". Volví a encontrar ahí a Mario Humberto Ruz, en textos de la Conquista y también sobre los cementerios que evocó en el Quai Branly a propósito de la casa mayaEncontré ahí temas familiares, la Cuenta Larga, el monumento de Tortuguero y su alusión a 2012, o la adivinación en Guatemala con cristales y semillas. Enriquece mis conocimientos sobre los Libros de El Chilam Balam. En general esa lectura completó mis memorias del coloquio de manera interesante, la revista volvió a ponerme en el hilo del tiempo maya y me incitó con fuerza a no tardar más para escribir el articulo que están leyendo ustedes ahora.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire