vendredi 2 octobre 2015

Amigos y pájaros / Des amis et des oiseaux



(photo Yucatan Jay)

J'ai eu la chance (comme je vous l'ai anoncé dans un précédent article, voyez ICI) de faire une expédition avec les guides de nature de Yucatan Jay au coeur du Yucatán.

Tuve la suerte (como les lo anuncié en otro articulo, vean AQUI), de hacer una expedición con los guías de naturaleza de Yucatan Jay en el corazón de Yucatán.



Nous sommes arrivés à Xocén, près de Valladolid, et nos amis nous ont guidés par de petits chemins jusqu'à la maison maya perdue dans la forêt, qui est le siège de l'association. Et là, Cháak s'est déchaîné... Nous étions trempés jusqu'aux os en entrant dans la grande maison, où Angel et Ismael nous ont souhaité la bienvenue et éclairés sur le maniement des grosses jumelles qui nous attendaient... car un orage n'allait pas nous arrêter!

Llegamos a Xocén, cerca de Valladolid, y nos amigos nos guiaron por pequeños caminos hasta la casa maya, perdida en la selva, que es la sede de la asociación. Y aquí Cháak se desató... Estábamos calados hasta los huesos cuando entramos a la casa grande, donde Angel y Ismael nos acogieron y nos explicaron el uso de los gemelos grandes que nos esperaban... pues una tormenta no iba a detenernos!

(foto N. Genaille)

Munie des jumelles et de grandes capes de randonnée rouges, notre troupe pittoresque grimpe à l'aide d'un banc à l'arrière de leur vénérable fourgonnette Datsun de 1970. Quelle aventure! Nous restons debout pour mieux voir, nous penchant parfois pour éviter des branches. Nous voici partis pour une heure et demie d'observations sur le sentier qui va de Xocén à Kanxoc.

Con los gemelos y grandes capas rojas, nuestra tropa pintoresca trepa con la ayuda de un banco detrás de su antigua camioneta Datsun 1970. ¡Qué aventura! Nos quedamos de pie para ver mejor, a veces inclinándonos para evitar las ramas. Estamos listos para una hora y media de observaciones en el sendero que va de Xocén hacia Kanxoc.


(foto Yucatan Jay)

Ma première découverte n'est pas un oiseau, ce sont les milpas qui bordent le chemin, de vraies milpas de campagne dont le terrain a été nettoyé par brûlis et est encore tout hérissé des souches   noires des arbustes, tandis que les  jeunes pousses du maïs sont d'un beau vert vif.

Mi primer descubrimiento no es un pájaro, sino las milpas que bordean el camino, verdaderas milpas del campo, en las cuales la tierra fue quemada para limpiarla:  está todavía erizada por los troncos negros de los arboles, cuando los brotes jóvenes del maíz son de un bonito verde.


(foto N. Genaille)

Après un certain temps, nous descendons de voiture en bordure d'une clairière. La pluie a cessé, mais le chemin est détrempé. Nous sommes accueillis par un énorme mille-pattes.
Et nous observons les oiseaux... J'ai du mal à manipuler les jumelles sans les mouiller, mais j'arrive finalement à discerner les silhouettes spécifiques, les vols de branche en branche, et à écouter les chants qui résonnent au loin dans le silence. Nos amis nous guident dans notre découverte: selon leurs relevés, nous avons pu observer dix espèces différentes.

Después de algún tiempo, bajamos de la camioneta a lo lado de un claro. La lluvia cesó, sin embargo el camino está ensopado. Estamos acogidos por un enorme ciempiés.
Y observamos los pájaros... No me parece facil usar los gemelos sin mojarlos, pero al fin logro discernir las siluetas especificas, los vuelos de rama a rama, y escuchar los cantos que resuenan a lo lejos en el silencio. Nos amigos nos ayudan en el descubrimiento: según sus notas, pudimos observar diez especies diferentes de aves.

Nous voyons plusieurs fois le pic à front doré (Melanerpes aurifrons), ch'ejum en maya. Il va d'un bout à l'autre de la clairière, et nous l'entendons frapper les troncs des arbres. C'est le plus commun des pics du Mexique. Je ne vois malheureusement que sa silhouette se découper noire sur le bleu du ciel, et je ne discerne pas la belle couleur de sa tête.

Vemos varias veces el carpintero frente dorada (Melanerpes aurifrons), ch'ejum en maya. Va de un lado del claro al otro, y lo oímos tocando los troncos de los árboles. Es el más común de los carpinteros de México. Por mala suerte veo sólo  su silueta negra sobre el azul del cielo, sin discernir el bonito color de su cabeza.



Des moucherolles cendrés, yáaj en maya (contopus cinereus, un tyrannidé), s'élancent et reviennent à leur perchoir. D'autres gobe-mouches, le tyran tigré, en maya ts'its'iba xtakay (myiodynastes luteiventris, un autre tyrannidé) et la bécarde à gorge rose, sapatan en maya (pachyrampus aglaiae, un tityridé), font presque du sur-place.

El pibi tropical, yáaj en maya (contopus cinereus, de los tyrannidae), se va de su rama y de pronto vuelve. Otros papamoscas, el papamoscas rayado cejiblanco, en maya ts'its'iba xtakay (myiodynastes luteiventris, otro de los tyrannidae), y el mosquero cabezón degollado, sapatan en maya (pachyrampus aglaiae, de los tityridae) casi vuelan en su sitio.

Nous entendons le chant mélodieux du pich', le quiscale chanteur, dives dives (voyez ICI), et aussi celui du merle fauve, en maya xk'ook' (turdus grayi, un turdidé). Cet oiseau, qui est l'oiseau national du Costa-Rica, est appelé au Yucatán ruiseñor ce qui montre bien la beauté de son chant, même s'il n'a rien à voir avec le rossignol européen (luscinia megarhynchos) qui n'est pas attesté sur le continent américain.

Oímos el canto melodioso del pich', el tordo cantor, dives dives (vean AQUÍ), y también el del mirlo pardo, en maya xk'ook' (turdus grayi, de los turdidae). Ese pájaro, que es la ave nacional de Costa Rica, está llamado también ruiseñor en Yucatán, lo que muestra la belleza de su canto, aunque no tenga nada que ver con el ruiseñor europeo (luscinia megarhynchos) que no está atestado en América.



Je reconnais l'appel lancinant de mon ami l'oiseau toj, le motmot à sourcils bleus (voyez ICI). Nous rencontrons aussi son cousin, le motmot houtouc, en maya jutjut (momotus momota) et nous apercevons le tinamou cannelle, nom en maya (crypturellus cinnamomeus, un tinamidé).

Reconozco el canto obsesivo de mi amigo el pájaro toj, el momoto cejiazul (vean AQUÍ). Encontramos también su pariente, otro pájaro reloj, en maya jutjut (momotus momota), y divisamos el tinamú canelo, nom en maya (crypturellus cinnamomeus, de los tinamidae).

Mais pour moi aujourd'hui le clou du spectacle est la yuya ou yuyum en maya, l'oriole orange (icterus auratus de la famille des ictéridés). En effet cet oiseau est orangé sur la tête et le corps, avec des zones noires sur les ailes, la queue et la gorge. Et il est proche de nous, bien visible avec ses couleurs si caractéristiques. L'un d'entre nous réussit même une bonne photo. Il s'agit d'une espèce endémique du Yucatán, ce qui à mes yeux le rend encore plus précieux. Et il a une autre particularité: il suspend aux branches des nids en forme de longue poche. J'ai appris à les reconnaître lors de nos voyages en voiture. J'en ai même photographié un pendu à un câble électrique...

Pero para mi la atracción principal hoy es la yuya o yuyum en maya, el bolsero yucateco (icterus auratus de la familia de los icteridae), pues ese pájaro está anaranjado en la cabeza y el cuerpo, con zonas negras en las alas, la coda y la garganta. Y está cerca de nosotros, lo vemos bien con sus colores especificas. Incluso uno de nosotros logra hacer una buena foto. Se trata de una especie endémica de Yucatán, y eso lo hace más precioso para mi. Tiene también otra particularidad: cuelga a las ramas un nido en forma de largo bolso (lo que le da su nombre). Aprendí a reconocerlos durante nos viajes en auto. Incluso fotografié uno colgado a un cable eléctrico...


(foto Pedro Abelardo Ic Estrella)

Au retour, il fait déjà sombre. Un urubu, ce vautour noir d'Amérique (ch'oom en maya) atterrit non loin de nous, et le voyage est rythmé par le chant des crapauds.

Cuando volvemos, ya está de noche. Un zopilote (ch'oom en maya) se posa cerca de nosotros, y el canto de los sapos ritma el viaje.

Nous rejoignons la maison de nos hôtes, et l'on nous sert à diner: d'excellents panuchos, avec de l'horchata à volonté, un délicieux dessert et un très bon café. Et nous bavardons longuement sur notre expédition, les livres sur les oiseaux, l'association et son statut.

Llegamos a la casa de nos anfitriones, y nos sirven una cena: excelentes panuchos, con horchata a voluntad, un dulce delicioso y un muy buen café. Y platicamos largo tiempo sobre nuestra expedición, sobre los libros de las aves, sobre la asociación y su estatuto.


(foto N. Genaille) 

Je finis par parler des vêtements ornés d'oiseaux qu'ils créent et que je souhaitais leur acheter. Mais les T-shirts sont à Valladolid et une blouse brodée est en cours de fabrication... C'est pour Ismael une illumination: c'était donc moi leur amie sur les réseaux sociaux! Et cette soirée inoubliable, si riche en émotions et en découvertes, se termine ainsi sur un grand éclat de rire!

Al fin me atrevo a hablar de la ropa adornada de pájaros que hacen y que quería comprarles. Pero las camisetas son en Valladolid, y están haciendo una blusa bordada: no hay nada que comprar... Y eso es para Ismael una iluminación: ¡ya éramos amigos en las redes sociales! Así este dia inolvidable, tan rico de emociones y descubrimientos, se termina con todos nosotros riendo a carcajadas...


Un bordado para blusa de Yucatan Jay
(foto Yucatan Jay)

Inutile de préciser que je n'aurais jamais pu écrire cet article sans les renseignements que m'ont ensuite donnés avec une patience inaltérable mes amis de Yucatan Jay, qui m'ont aussi généreusement offert leurs photos. Qu'ils en soient très vivement remerciés.

No es necesario precisar que nunca habría podido escribir ese articulo sin las indicaciones que me dieron después mis amigos de Yucatan Jay con una paciencia inalterable. Me regalaron también sus fotos con generosidad. Les agradezco muchísimo...

2 commentaires:

  1. Gracias tu ensayo. Actualizando nuestro wiki con una liga http://planeta.wikispaces.com/maya#headlines

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