dimanche 2 juin 2013

Sixième soirée des finales / Sexta noche de las finales

C'est déjà la dernière soirée!
L'américain Sean Kennard commence par la sonate 58 de Haydn, fraîche et simple, peut-être un peu trop régulière. L'imposé est ferme, sonore, mais manque de ligne directrice et de contrastes. Le concerto n°1 de Brahms, encore lui, est un peu dur, trop impétueux ou trop mou selon les mouvements, avec des accrocs. Manque la tension dramatique d'une si grande oeuvre.


Mateusz Borowiak, anglo-polonais, montre d'emblée sa maturité et son intelligence, tant dans son portrait que dans son jeu. Il a choisi la sonate 31 de Beethoven, un monument. Tout y est, la sonorité, le sens des nuances, le sens de la construction musicale. L'imposé est une joie, et le compositeur n'hésite pas à le montrer. On y retrouve cet art du phrasé, ces couleurs chatoyantes, cette intensité et cette profondeur, dans un jeu empreint de sérénité. Le 3e concerto de Rachmaninov est pris dans un tempo d'enfer, mais le pianiste, habité par la musique, va de l'avant fermement et sereinement: c'est bien l'âme slave, mais sans pathos et sans artifice. Il fait chanter le piano de bout en bout, avec puissance et parfois des sonorités aériennes. C'est éblouissant.


Esto ya es ¡la ultima noche!
Estadounidense Sean Kennard empieza por la sonata 58 de Haydn, fresca y sencilla, quizas un poco demasiado regular. El impuesto es firme y sonoro, pero sin orientación o contrastes. El primer concierto de Brahms, otra vez, esta un poco duro, demasiado impetuoso o blando según los movimientos, con contratiempos. Le falta la tensión dramática de tan gran obra.

Mateusz Borowiak, anglo-polaco, muestra en seguida su madurez e inteligencia, tanto en su retrato como en su juego. Eligio sonata 31 de Beethoven, un monumento. Todo esta ahi, los sonidos, las matices, la construcción musical. El impuesto es una alegria, y el compositor no duda en mostrarlo. Ahi reconocemos su arte del fraseo, sus colores vivos, su intensidad y profundidad, en un juego lleno de serenidad. El 3° concierto de Rachmaninoff se ve interpretado en un tempo muy rapido, pero el pianista, embargado por la musica, va adelante firmemente y serenamente: es la alma eslava, pero sin patetismo o artificios. El piano canta de principio a fin, con potencia o a veces con sonidos aéreos. Es deslumbrante.

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