(un coatí, foto tomada de internet)
Una fábula en maya con traducciones al español y al francés, y comentarios en dos lenguas.
Une fable maya avec ses traductions en espagnol et en français, et des commentaires en deux langues.
Le pa'ap, chi'ik yéetel ts'unu'un
La pea, el coatí y el colibrí
Le geai, le coati et le colibri
Jump'éel k'iine' juntúul chi'ik táan u weenel tu k'ab che',
ka náats' juntúul pa'ap ka tu ya'alaj ti'
Un día un coatí dormía en la rama de un árbol,
cuando se le acercó una pea y le dijo
Un jour un coati dormait sur une branche
quand un geai s'approcha et lui dit
"teeche' juntúul nojoch ba'alche'ech
cheen ba'ale mix ba'al a biilal,
teene' jach yaan in na'at, jach séeba'anen
"tú eres un animal grande
pero no sirves para nada,
yo soy muy inteligente, muy rápido
"toi, tu es une grosse bête,
mais tu ne sers à rien,
moi je suis très intelligent, très rapide
"teene' kin wilik náachil le ba'alche'ob ku janko'ob bak',
teeche' jach séeba'an a janta'aj
yo veo desde lejos a los animales que comen carne
tú muy rápido estás comido
moi je vois de loin les animaux carnivores
toi tu es très vite dévoré
"wáa ti'anech yóok'ol le k'ab che'obo' wáa ka máan te' kaabalo'
je'el a jaanta'aj,
jach ma' uts a kuxtali', óotsileech chi'ik."
si estás en las ramas de los árboles, si caminas en tierra
es lo mismo, eres comido
no vale la pena tu vida, pobre coatí"
que tu sois dans les branches des arbres ou que tu passes sur la terre,
c'est la même chose, tu es mangé
ta vie ne vaut pas la peine, pauvre coati"
"Uláak' k'iine' tu kaxantuba'ob tu ka'atéen,
le chi'iko' tu káatchi'taj
Al día siguiente se encuentran de nuevo,
el coatí le preguntó:
Le lendemain ils se rencontrent de nouveau
Le coati lui demanda:
"ba'ax úuchteech óotsil pa'ap, ba'axten xeet'el a xiik' yéetel a koj
¿Qué te pasó pobre pea, por qué tienes tus alas rotas y tu pico también?
Que t'est-il arrivé pauvre geai, pourquoi as-tu les ailes en lambeaux et le bec abîmé?
Le pa'apo' tu núukaj ti'
chéen tin awatik ti' le ts'unu'uno' mix ba'al u biilal,
ka'a p'u'uji' ka'a tu lajen u etailo'ob.
La pea le contestó:
pues le estaba gritando al colibrí que no es bueno para nada
cuando se enojó y me golpearon sus compañeros.
Le geai lui répondit:
Eh bien j'étais en train de crier au colibri qu'il n'était bon à rien
quand il se fâcha et ses camarades me rouèrent de coups
Esta fábula que leí en mi clase de literatura maya opone la pea al coatí.
La pea, o chara papán (cyanocorax morio) es un pájaro muy próximo de la chara yucateca (vean AQUÍ), pero más extendido y de color blanco y café. Hace mucho ruido, y su nombre, pea en español o pa'ap en maya est una onomatopeya (la subespecie de Yucatán se llama ¡vociferus!).
Se puede oír su canto en ese vinculo: CANTO
El texto usa la reputación de la pea de hablar muchísimo, siempre gritando, y no cuando o como se debe. Aquí parece orgullosa y mala, y el colibrí, más pequeño aun, le da una buena lección.
El pobre coatí (chi'ik en maya), de aspecto tan simpático, es la víctima, pero el pequeño colibrí lo venga y no necesita comentar. El coatí es grande de verdad (alrededor de 80 cm), muy veloz y con excelente olfato, no tan pobre entonces como lo dice la pea.
Me gusta esta fábula porque está bien compuesta, con humor y con animalito de las tierras mayas...
Cette fable que j'ai lue pendant ma classe de littérature maya oppose le geai enfumé (que j'ai traduit par "geai" pour plus de vivacité) au coati. Le geai enfumé (cyanocorax morio) est un oiseau très proche du geai du Yucatán (voyez ICI), mais il est plus répandu que lui et de couleur blanche et café. Il fait beaucoup de bruit et l'un de ses noms espagnols, pea, ainsi que son nom maya, pa'ap, sont des onomatopées (la sous-espèce du Yucatán s'appelle vociferus!)
Vous pouvez écouter son chant sur le lien suivant: CHANT
Le texte utilise sa réputation d'oiseau bruyant, criard, qui parle à tort et à travers. Ici, il semble orgueilleux et méchant, et le colibri, encore plus petit que lui, lui donne une bonne leçon.
Le pauvre coati (chi'ik en maya), d'allure si sympathique, est la victime, mais le petit colibri le venge et il n'a pas besoin de commenter. Le coati est effectivement un assez grand animal (environ 80 cm), très rapide, avec un excellent odorat, donc il n'est pas si démuni que ne le dit le geai.
Cette fable me plaît parce qu'elle est sobre, bien composée, avec humour, et présente des animaux du pays maya...
El texto usa la reputación de la pea de hablar muchísimo, siempre gritando, y no cuando o como se debe. Aquí parece orgullosa y mala, y el colibrí, más pequeño aun, le da una buena lección.
El pobre coatí (chi'ik en maya), de aspecto tan simpático, es la víctima, pero el pequeño colibrí lo venga y no necesita comentar. El coatí es grande de verdad (alrededor de 80 cm), muy veloz y con excelente olfato, no tan pobre entonces como lo dice la pea.
Me gusta esta fábula porque está bien compuesta, con humor y con animalito de las tierras mayas...
Cette fable que j'ai lue pendant ma classe de littérature maya oppose le geai enfumé (que j'ai traduit par "geai" pour plus de vivacité) au coati. Le geai enfumé (cyanocorax morio) est un oiseau très proche du geai du Yucatán (voyez ICI), mais il est plus répandu que lui et de couleur blanche et café. Il fait beaucoup de bruit et l'un de ses noms espagnols, pea, ainsi que son nom maya, pa'ap, sont des onomatopées (la sous-espèce du Yucatán s'appelle vociferus!)
Vous pouvez écouter son chant sur le lien suivant: CHANT
Le texte utilise sa réputation d'oiseau bruyant, criard, qui parle à tort et à travers. Ici, il semble orgueilleux et méchant, et le colibri, encore plus petit que lui, lui donne une bonne leçon.
Le pauvre coati (chi'ik en maya), d'allure si sympathique, est la victime, mais le petit colibri le venge et il n'a pas besoin de commenter. Le coati est effectivement un assez grand animal (environ 80 cm), très rapide, avec un excellent odorat, donc il n'est pas si démuni que ne le dit le geai.
Cette fable me plaît parce qu'elle est sobre, bien composée, avec humour, et présente des animaux du pays maya...
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